Pour découvrir d’impressionnants animaux, nul besoin de prendre l’avion pour des contrées lointaines… Non loin d’ici, parfois juste au-dessus de nos têtes, d’étonnants voyageurs ailés traversent le ciel. Connaissez-vous cet oiseau capable de dormir en volant ? Et cet oiseau si rapide surnommé « guépard du ciel » ? Découvrons-les ensemble.
Un champion de la vitesse : le faucon pèlerin
Petit rapace présent sur les cinq continents, le faucon pèlerin est mondialement connu pour ses records de vitesse. L’oiseau le plus rapide du monde doit ce titre à ses « piqués », véritable technique de chasse où il fond sur ses proies en plein vol, à parfois plus de 200km/h. En 2005, l’un de ces individus (« Frightful ») a même été enregistré à 389,86 km/h… de quoi faire pâlir un champion de Formule 1 ! Si le faucon est aussi rapide, c’est que son anatomie le permet : il dispose d’un plumage resserré et compact, qu’il peut plaquer contre son corps pour gagner de la vitesse en plongeant vers sa proie. Cette dernière a moins de chance de voir le faucon venir car il prend soin de l’attaquer par l’arrière. Cependant, cette technique de chasse singulière n’est pas infaillible. Le taux de réussite dépend des régions, du relief, et des conditions météorologiques. Selon la LPO (Ligue Protectrice des Oiseaux), dans des paysages montagneux et boisés, le faucon capture une proie pour 15 à 20 tentatives de capture… de quoi laisser une chance aux pigeons, chouettes ou grives qui passent dans le coin.
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Un oiseau multifonctionnel : le martinet noir
Grand migrateur insectivore, le martinet est souvent confondu avec l’hirondelle avec laquelle il ne partage que sa silhouette effilée. Roi de la voltige, il est capable de parcourir des distances impressionnantes de façon ininterrompue. S’alimenter d’insectes aériens, s’hydrater avec la pluie et même s’accoupler en vol… le martinet est capable de passer une bonne partie de sa vie dans les airs. Seuls les impératifs de reproduction et donc de nidation le contraignent à se poser. Aujourd’hui, les scientifiques avancent avec quasi-certitude l’hypothèse selon laquelle le martinet dormirait en volant. Le soir venu, les martinets s’élèvent dans le ciel à haute altitude - plus de 2000m - et disparaissent de nos radars… Ses facultés de dormeur aérien tiendraient au fait qu’il pratique le sommeil à ondes lentes, mobilisant ainsi un seul de ses deux hémisphères cérébraux. L’œil relié à l’hémisphère « éveillé » pourrait alors resté ouvert, lui permettant de surveiller sa trajectoire. Mangeur, buveur, dormeur et GPS volant… que n’est donc pas capable de faire le martinet ?
Un imitateur de haut vol : l’étourneau sansonnet
Très présent dans les environnements urbains et souvent confondu avec le merle, l’étourneau sansonnet se présente comme un mélomane pour le moins bruyant ! Oiseau très sociable, vivant majoritairement en grand groupe, il dispose d’une gramme de cris et de chants extrêmement variée, différant d’un individu à un autre. La raison de cette diversité ? On connaît à cet oiseau des talents d’imitateur hors pair, lui permettant d’intégrer à son registre vocal une multiplicité de chants, cris et sons entendus depuis sa naissance. Il se plaît particulièrement à imiter le loriot mais aussi les rapaces comme la buse ou la chouette hulotte. De quoi faire tourner la tête d’un ornithologue débutant… Et ce n’est pas tout : les étourneaux des villes peuvent même reproduire le son d’un klaxon ou d’un téléphone portable ! Si malgré tout cela vous ne parvenez pas à l’entendre, vous pourrez toujours admirer le spectacle des nuées d’étourneaux s’envolant vers le ciel, spectacle tellement poétique qu’il porte le doux nom de “murmures”…
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Une voyageuse endurante : la sterne arctique
Et maintenant, voici l’oiseau battant tous les records de la plus longue migration – plus de 96 000 km : la sterne arctique ! Chaque année, la migratrice parcourt des milliers de kilomètres, reliant les deux pôles terrestres : elle passe l’été en Islande et au Groenland puis la saison de reproduction terminée, elle entame un long périple vers l’Antarctique où elle restera jusqu’à mi-avril. En soufflant ses trente bougies, la sterne aura franchi l’équivalent de trois aller-retour Terre-Lune. Si parcourir le globe n’est pas sans danger pour la sterne, ce voyage présente pourtant quelques bénéfices. En effet, passer d’un hémisphère à l’autre lui permet de bénéficier plus longtemps de la lumière du jour… et donc de se nourrir quasi constamment. Malheureusement, la sterne arctique ne niche plus aussi régulièrement qu’avant sur notre territoire. Elle devient plus rare à observer, mais quelques chanceux peuvent encore l’apercevoir depuis les côtes de l’Atlantique. Bien que la sterne arctique soit la voyageuse la plus endurante, elle ne détient pas le record de la plus longue migration… sans escale ! C’est à la barge rousse que revient cette médaille : 13 560 km parcourus sans interruption par un individu de 5 mois allant de l’Alaska vers l’Océanie en octobre 2022. Une belle prouesse, non ?
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Références et sites internet :
https://www.salamandre.org/article/faucon-flashe-a-389-kmh/
https://www.oiseaux.net/oiseaux/faucon.pelerin.html
https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/fiches-especes/fiches-especes/oiseaux/rapaces/faucon-pelerin
https://www.oiseaux.net/oiseaux/martinet.noir.html https://www.zoom-nature.fr/dormir-et-voler-cest-possible/
https://www.mnhn.fr/fr/etourneau-sansonnet
